Le grand débat sur les « mauvaises herbes »
Capsule horticole | juillet 2024
C’est quoi une mauvaise herbe ?
Ce qu’on appelle une mauvaise herbe est une plante qui pousse sans qu’on l’ait planté ou semé et dont on ne souhaite pas la présence. Qu’elle soit vivace, bisannuelle ou annuelle, elle se reproduit rapidement et fait compétition aux plantes cultivées. C’est de là que vient le terme « mauvaise », car elle est indésirable lorsqu’on tente de cultiver autre chose.
Lorsqu’un potager, un mange-trottoir,ou un carré d’arbre embelli d’annuelles est envahi de mauvaises herbes, celle-ci peuvent prendre le dessus sur les plantations, en s’accaparant l’espace, l’eau, les nutriments et même le soleil disponible. Si au début, nos plantations seront seulement moins productives, à terme, ces herbes indésirables peuvent en venir à épuiser les plantes cultivées, jusqu’à les tuer.
Le grand débat Certaines personnes croient qu’on devrait éviter d’employer le terme mauvaises herbes car ces plantes ne sont pas réellement mauvaises, simplement non désirée à cet endroit
Quelques vraies «mauvaises» herbes à arracher
L’herbe à poux : Cette plante cause à plusieurs personnes des problèmes respiratoires à cause de son pollen. Une plante à arracher dès que vous la voyez, chez vous ou sur votre chemin !
L’érable à giguère : Petit arbre deviendra grand et extrêmement envahissant par ses milliers de graines qui germeront par la suite… À moins de vouloir une forêt, il vaut mieux s’en débarrasser quand ils sont jeunes et facile à arracher.
Liserons des haies : Plantes grimpantes qui va rapidement étouffer vos plantes, il vaut mieux l’arracher lorsqu’elle s’implante à un endroit que vous cultivez. Lorsque vous l’arrachez, trouvez sa base et veillez à retirer le plus possible sa racine.
Quelques « mauvaises herbes » pas si mauvaises que ça…
Comme mentionné plus haut, certaines plantes que l’on arrache sont en fait comestibles, médicinales ou même utiles au jardin. Si vous êtes envahis d’une plante, avant de tout arracher, identifiez-la pour connaître ses propriétés !
Comestibles* :
- Pourpier potager
- Chénopode blanc (chou gras)
- Margueritte
- Moutarde
- Gaillet odorant
- Pissenlit
- Grande bardane
- Ortie
- Oxalide
Médicinales* :
- Achillée millefeuille
- Tussilage
- Plantain majeur
- Ortie
- Mauve
- Consoude
La loi du sol
Le sol s’assure de ne jamais se retrouver à nu, car cela le rend vulnérable. En effet, sans les plantes, il risque l’érosion et la sécheresse. Pour se protéger, il garde en réserve une panoplie de graines prêtes à germer pour le protéger, s’il venait à se faire désherber.
La leçon de cette loi, c’est qu’avant de désherber, il faut s’assurer qu’on le fait pour les bonnes raisons et qu’on a une solution pour rhabiller le sol. Dans le cas d’un potager ou d’une plantation, il faudra effectivement désherber. Dans le cas d’un gazon ou d’une zone non-cultivée, on pourrait laisser la nature prendre le dessus tout en s’assurant d’arracher les vraies herbes indésirables !
La grande solution au désherbage
Afin de ne pas avoir à désherber sans fin, pensez à intégrer un paillis ! Que ce soit de la paille, du BRF (bois raméal fragmenté) ou du cèdre, ceux-ci garderont le sol à l’abri et les graines qu’il contient auront moins tendance à y germer. En plus, le paillis conserve plus longtemps l’humidité dans le sol, ce qui réduit les besoins en arrosage.
Entre les cultures, vous pourriez aussi considérer de faire un semis d’engrais vert afin d’éviter la prolifération des plantes indésirables. Dans vos plates-bandes, utilisez une combinaison de paillis et de couvre-sol qui prendra peu à peu sa place pour remplacer l’utilisation de paillis.
Pour plus d’informations, contactez Eugénie Fournier Hébert à verdissement@sem-montreal.org